Forcipomyia velox winn. et Sycorax silacea curtis, vecteurs d’Icosiella neglecta (diesing) filaire commune de la grenouille verte

Parasite, Jul 2018

C. Desportes

A PDF file should load here. If you do not see its contents the file may be temporarily unavailable at the journal website or you do not have a PDF plug-in installed and enabled in your browser.

Alternatively, you can download the file locally and open with any standalone PDF reader:

https://www.parasite-journal.org/articles/parasite/pdf/1942/01/parasite1942-1943191p53.pdf

Forcipomyia velox winn. et Sycorax silacea curtis, vecteurs d’Icosiella neglecta (diesing) filaire commune de la grenouille verte

Article available at http://www.parasite-journal.org or https://doi.org/10.1051/parasite/1942 Par C. DESPORTES Dans un précédent travail (1941), nous avions, à la suite de recherches entreprises par nous sur l'évolution d'Icosiella neglecta (Diesing, 1851), émis l'opinion que le vecteur de la filaire commune de la grenouille verte (Rana esculenta L.) pouvait être, du moins en Touraine, en Poitou et en Béarn, un cératopogoniné, Forcipomyia velox Winn., mais n'étant pas parvenu à maintenir ce diptère, très petit et très délicat, assez de temps en vie pour obtenir chez lui une évolution complète des larves d'icosielle, nous n'avions pu nous montrer autrement affirmatif en donnant cet insecte pour vecteur de la filaire. Au cours de la dernière campagne à la station expérimentale de Richelieu (été 1941), de nouvelles observations, des précisions et surtout une grande amélioration apportée à la conservation des forcipomyies vivantes sont venues combler bien des lacunes que comportait la publication de 1941. Toutes ces recherches récentes, qui ont pleinement confirmé nos prévisions, font l'objet du présent travail et constituent ainsi une suite à celles antérieurement publiées. - I. — Variation du taux d’infestation des grenouilles par les filaires et leurs embryons. Existe-t-il une périodicité ? En septembre 1940, il ne nous avait pas été possible de découvrir, chez les forcipomyies capturées dans la nature, des larves de néma­ todes à des stades moins avancés que ceux de formes infectieuses : l’absence de ces formes, ainsi que nous le disions alors, tenait d’une part au trop petit nombre de dissection d’insectes, mais, d’autre part, nous avions émis l’idée qu’il pouvait y avoir des périodes plus ou moins favorables à l’infestation, ces périodes étant liées, soit aux variations atmosphériques [nous avons déjà noté (G. Desportes et H. Harant, 1939-1930) leur influence sur la biologie de Forcipomyia Annales de Parasitologie, t. XIX, n0s 1-2-3. — 1942, p. 53-68. velo x], soit à une ap p a ritio n cyclique des m icrofilaires dans le sang p érip h ériq u e de la grenouille. Cette périodicité, sous différentes form es, de m êm e que les fac­ te u rs susceptibles de m odifier la ré p a rtitio n des m icrofilaires dans le sang, a plus p artic u lièrem en t été recherchée depuis. A. — Variation du nombre des microfilaires d'Icosiella n e g le d a dans le sang périphérique de Rana esculenta pendant 24 heures. — Nous donnons ici le ré s u lta t de deux observations : Examens du 27 avril : A 11 h. 30, une grenouille examinée après un séjour de 4 heures environ à une lumière moyenne (t° 10°) renferme 12 microfilaires par goutte de sang périphérique. A 14 h. 30, même grenouille, examinée après exposition de 3 heures à la lumière vive (soleil), dans une étuve vitrée à 26° : 60 microfilaires par goutte de sang égale aux premières. A 18 h., examen après 3 heures 1/2 d’exposition à la lumière diffuse et à la température de 13° : 40 embryons de filaire p ar goutte. Ainsi il sem blerait exister chez ces trois grenouilles une faible périodicité jo u rn a liè re ; cependant, au cours des observations, dif­ férents facteu rs on t pu m odifier la ré p a rtitio n des m icrofilaires dans le sang, en p artic u lier la lum ière et la tem p ératu re. B. — Variation du nombre des microfilaires en rapport avec l’exposition des grenouilles à des lum ières d’intensité différente. * (1) L’examen de plusieurs gouttes de sang consécutives et égales est néces­ saire pour obtenir un nombre d’embryons de filaires à peu près constant : la moyenne ainsi obtenue est, du reste, la même quel que soit le siège de la piqûre pour l’obtention du sang. EVOLUTION D'lCOSELLlA NEGLECTA Une grenouille, à la lumière du jour (intensité moyenne) et à 10° envi­ ron, renferme 10 microfilaires environ par goutte de sang périphérique. Tout en maintenant la température constante, nous plaçons l’animal 24 heures à l’obscurité : au bout de ce temps, le nombre des microfllaires est sensiblement le même ; il l’est encore lorsque le séjour à l’obscurité atteint 72 heures ; exposée enfin pendant 4 heures à une lumière vive (toujours à 10°), la grenouille contient toujours 10 microfllaires par goutte de sang périphérique. Au cours de cette expérience, les variatio n s d ’in ten sité de lum ière, auxquelles a été exposée la grenouille, n ’ont apporté aucune m odifi­ cation d a n s la ré p a rtitio n des m icrofilaires d ans son sang. C. — Variation du nombre des microfllaires en rapport avec la température. Une grenouille, à 11°, renferme dans son sang périphérique 20-25 mi­ crofilaires par goutte. Après un séjour de 5 heures à l’étuve à 32°, on compte environ 100 microfilaires très actives dans une goutte égale à la première. Après un passage de 18 heures à 2°, la même grenouille contient dans une même quantité de sang environ 40 embryons de fllaire complè­ tement immobiles. Enfin, replacé 6 heures à 32°, l’animal héberge à nou­ veau 100 microfilaires par gout (...truncated)


This is a preview of a remote PDF: https://www.parasite-journal.org/articles/parasite/pdf/1942/01/parasite1942-1943191p53.pdf

C. Desportes. Forcipomyia velox winn. et Sycorax silacea curtis, vecteurs d’Icosiella neglecta (diesing) filaire commune de la grenouille verte, Parasite, pp. 53-68, Volume 19, Issue 1-2-3, DOI: 10.1051/parasite/1942-1943191053