51e Congrès de la SFMBCB, Genève, 26-27 avril 2007 (Résumés des communications, 2e partie)
51e Congrès de la SFMBCB Genève 26-27 avril 2007
Veyre-Goulet S 0
Salino S 0
Dubos N 0
Morgon L 0
Huet A 0
Trunde F 0
Bossard D 0
Coudert J-L 0
Hospices civils 0
Clinique Saint-Jean 0
rue Bataille 0
0 Chbicheb S, Oujilal A, El Wady W Service d'Odontologie chirurgicale, CCTD , Rabat, Maroc
A propos d'un ostéosarcome du maxillaire
-
L’ostéosarcome du maxillaire est une tumeur conjonctive
maligne caractérisée par l’élaboration d’os ou de
substance ostéoïde d’aspect tumoral malin (Nakayama,
2005).
Un patient âgé de 23 ans a été suivi et traité
conjointement depuis novembre 2004 par le Service d’Odontologie
chirurgicale et d’ORL pour une volumineuse tuméfaction
maxillaire gauche, évoluant depuis 6 à 8 mois. L’examen
exobuccal objective une asymétrie faciale. L’examen
endobuccal révèle une tuméfaction bourgeonnante
intéressant les deux muqueuses, s’étendant de la 23 jusqu’à
la 28, de consistance ferme, saignant au contact. Les
dents en rapport sont saines et répondent positivement
aux tests de vitalité. La radiographie panoramique montre
une image ostéocondensante s’étendant de la région
incisive jusqu’à la région molaire. Un examen
tomodensitométrique montre un processus tumoral avec un aspect
hétérodense comportant une composante hyperdense
entourée à la périphérie d’une composante isodense.
Une biopsie tumorale a précisé qu’il s’agit d’un
processus sarcomateux de nature chondroïde. Le bilan
d’extension général était négatif.
Une chirurgie d’exérèse tumorale par voie externe, type
voie paralatéronasale, consistant en une maxillectomie
gauche en monobloc. L’étude anatomopathologique a
conclu à un ostéosarcome type ostéoblastique. Le patient
bénéficie en postopératoire d’une chimiothérapie et d’une
radiothérapie complémentaire à la dose de 60 Gy. Après
18 mois d’évolution, une récidive tumorale est constatée
et confirmée par l’examen tomodensitométrique. Le
patient est traité actuellement par chimiothérapie à visée
palliative.
L’ostéosarcome représente la tumeur maligne primitive
la plus fréquente. L’âge moyen des patients varie entre
30 et 40 ans (Bennet, 2000). Sur le plan
étiopathogénique, la plupart des ostéosarcomes se développent de
manière primitive (Mardinger, 2001). Dans certains cas,
un antécédent traumatique est retrouvé. Ces tumeurs
peuvent également apparaître à la suite d’une
dégénérescence d’une lésion osseuse bénigne comme la
dysplasie fibreuse, la maladie de Paget (Wright, 2003). La
radiothérapie peut favoriser la survenue ultérieure des
ostéosarcomes radio-induits. Sur le plan clinique, les deux
signes les plus fréquemment retrouvés sont la douleur et
la tuméfaction de consistance élastique, ferme ou dure.
Dans des formes assez évoluées, d’autres signes
souvent associés entre eux sont également notés : mobilité,
douleurs et chute dentaires, troubles nerveux sensitifs
(hypoesthésie ou anesthésie) dans le territoire du nerf
infra-orbitaire (Yamaguchi, 2004). Sur le plan radiologique,
l’aspect classiquement retrouvé, est celui d’un « feu
d’herbes ». Histologiquement, cette tumeur est
caractérisée par l’existence au sein d’un stroma sarcomatoïde
de tissu squelettogène disposé de façon anarchique. Le
traitement se base sur une chirurgie d’exérèse tumorale
radicale en sandwich avec une chimiothérapie pré- et
postopératoire, complétée par une radiothérapie à titre
palliatif (Yoon, 2005).
Sur le plan évolutif, l’ostéosarcome se caractérise par la
rapidité de son évolution, par sa forte tendance à donner
des récidives tumorales locales et par son faible pouvoir
métastatique à distance (Guinebretière, 2001).
Nom et adresse du conférencier
CHBICHEB Saliha
Faculté de Médecine dentaire
BP 6212, Rabat Instituts
Irfane – Rabat, Maroc
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résumés des communications (2e partie)
La sclérodermie est une maladie rare qui fait partie des
collagénoses et qui résulte d’un défaut de régulation de
la synthèse du collagène. Elle atteint surtout la femme
entre l’âge de 30 à 40 ans. Cette affection,
d’étiopathogénie inconnue, est caractérisée par un tableau clinique
polymorphe qui associe une atteinte cutanée, des lésions
viscérales et maxillo-faciales caractéristiques (Fischoff,
2000).
Une patiente, âgée de 43 ans, nous a été adressée pour
une mise en état de sa cavité bucco-dentaire. Sa
maladie a débuté en 1995 par des polyarthralgies suivies de
l’apparition d’un syndrome de Raynaud. L’inspection
révèle un faciès cireux et momifié. Son nez est effilé; ces
lèvres sont pâles, fines et soulignées par des ridules
radiaires. La palpation du revêtement cutanée de l’avant
bras révèle une peau cartonnée et indurée. Des
télangiectasies y sont également visibles. Les doigts sont
incurvés avec une sclérodactylie. L’examen endobuccal
est marqué par la limitation d’ouverture buccale. Les
muqueuses sont pâles et sèches. La langue est
dépapillée et le frein lingual est rétracté, gênant la protraction
linguale. Les piliers du voile sont par ailleurs amincis et
tendus. Le schéma dentaire révèle aussi de nombreuses
caries (...truncated)